Petit aperçu de l'histoire des lieux et anecdotes :
Ce qui suit est repris d'un manuscrit (non daté mais qui doit avoir été rédigé vers la fin du XIXe), intitulé
Recherches Historiques sur Neuvy-sur-Loire
Neuvy dut avoir son château féodal dont il ne reste rien. Les éléments les plus anciens de l'église dédiée à Saint Laurent datent du XIIIe siècle. Comme beaucoup d'autres elle a été remaniée et agrandie au moyen des dons des seigneurs et des notables locaux entre le XVIe et le XVIIIe. La vie de la paroisse au cours de la première moitié du XVIIIe est marquée, sur fond de guerre entre partisans des jansénistes et partisans de la fidélité à la Cour de Rome, par les affrontements entre l'évêque d'Auxerre, Mgr de Caylus, adepte de Jansenius, et le père Gaucher, curé de Neuvy-sur-Loire, qui bien sûr n'eut le dernier mot qu'à la mort de l'évêque. Mis à l'écart pendant 6 semaines à Auxerre, il est ensuite rendu à ses fidèles : "une partie de mes paroissiens, les uns à cheval, les autres à pied, armés et avec tambour en tête, vinrent au devant de moi jusque dans la ville de Bonny, et le soir environ les dix heures firent un feu de joie dans le champ de la Fontarabie" signé Gaucher, prêtre, curé de Neuvy, 1735. En 1738 il disparaît à nouveau, mais cette fois jusqu'en 1755. L'histoire racontée par son neveu, rapporte : Mgr de Caylus venant à Neuvy, le curé fait fermer les portes et s'enferme chez lui. L'évêque les fait ouvrir, célèbre une messe et part. Gaucher alors va à l'église, fait sonner les cloches et appelle ses paroissiens à assister à une cérémonie expiatoire. Ce qu'apprenant l'évêque fait enfermer le curé qui ne revient à Neuvy, donc, qu'à la mort de Monseigneur, en 1755. "Que la postérité sache que si j'ai été absent environ 20 ans de ma paroisse pendant l'épiscopat de Mr Charles de Caylus, ce n'a été que parce que j'ai fait paraître mon adhésion aux Constitutions des Souverains Pontifes (....) signé Gaucher, 1er décembre 1755.
Les registres de la paroisse dont les plus anciens remontent à 1578 permettent de rétablir à peu près la fliliation des seigneurs de Neuvy jusqu'à la révolution. Exemples:
Cet établissement industriel dont une partie, les bureaux, étaient installés dans le château (qui n'a rien à voir avec la demeure de Bois-Réaux) est vraisemblablement l'entreprise de pneumatiques FOUGERAT dont on reparle plus tard, des membres de cette famille ayant été soit parmi les nombreuses victimes, soit parmi les témoins des violents bombardements de l'été 1944 sur Neuvy. On retrouvera encore les FOUGERAT en 1972: Maurice signe alors, le 21 janvier, l'acte de vente de Bois-Réaux à André Fougerat.
Au cours de l'énumération des seigneurs de Neuvy et des environs, l'auteur du document écrit, à propos d'un autre château :
"Sur l'un des coteaux qui domine Neuvy, au lieu-dit le Bois-Draulx il existait autrefois une habitation considérable à en juger par les ruines découvertes en 1824. Ces ruines consistaient en plusieurs salles, chapelle, puits, portail d'entrée. Elles sont détruites aujourd'hui. Elles étaient d'une architecture simple et semblaient plutôt appartenir à un monastère qu'à une maison seigneuriale. (.....) Monsieur le comte de Couëssin fils a fait élever vers 1854 une habitation d'un très bon goût, placée dans une situation très agréable".
Entre cette construction et l'achat de la propriété par René ALLIOT en 1920, elle aura encore changé de mains, jusqu'à son adjudication, note Maurice Alliot, au profit de Monsieur Durocher, Palais de Justice de Paris, en 1902.
À partir de 1920, l'histoire de Neuvy se concentre sur la vie familiale à Bois-Réaux (chapitre précédent) ou rencontre la tragédie des familles éprouvées à l'été 1944 par 3 séries de bombardements intenses qui ont ravagé le petit bourg de 1600 habitants (chapitre suivant)
Le document pdf dont le lien s'affiche ci-dessous est un bulletin d'information locale datée de septembre 2013, signalant la réédition du livre consacré à Neuvy-sur-Loire, dans la collection des Monographies des villes et villages de France
http://www.histoire-locale.fr/Modules/Journaux/pdf/19092013.pdf
on y évoque entre autre d'importants événements survenus en 1851 à Neuvy et à Bonny-sur-Loire où "le 2 décembre 1851, le docteur Charles Couy vint se fixer au château des Sainjons (...) lire ci-dessous.
extrait:
HISTOIRE DE NEUVY-SUR-LOIRE
Lors de la conquête des Gaules, les Romains s’installèrent dans le val de la Loire, à proximité d’un gué et à l’embouchure de la Vrille. Ils y fondèrent Neuvy qui bénéficia de l’importance considérable que lui procurait cette situation géographique, pour se développer, comme en témoignent les nombreuses sépultures de toutes les classes sociales retrouvées dans le voisinage de l’église bâtie plus de dix siècles plus tard. Sous l’Ancien Régime, le village faisait partie de l’Orléanais et dépendait du diocèse d’Auxerre et de l’archiprêtré de Puisaye, mais ses seigneurs devaient cependant foi et hommage aux ducs de Nevers. En 887, Hérifrid, quarantième évêque d’Auxerre, obtint de Charles le Gros la restitution de la terre de Neuvy dont Charles Martel s’était emparé pour la donner à ses guerriers. Puis plus tard, sans que l’on en connaisse la date ni la raison, le territoire passa au pouvoir de seigneurs laïcs. La famille la plus illustre fut sans aucun doute celle de Courtenay. Elle régnait non seulement sur Neuvy mais aussi sur les provinces environnantes, descendait de Louis le Gros et comptait trois empereurs de Constantinople et des comtes d’Auxerre et de Nevers. Le 20 juillet 1788, la première municipalité fut élue et, dans l’attente d’un hôtel de ville, il fut convenu que ses réunions se tiendraient dans l’étude du notaire et que les votes auraient lieu à la porte de l’église. Les assemblées générales se déroulaient, dans la grande salle du château qui fut racheté, avec tous les biens nationaux provenant de l’ancienne seigneurie de Neuvy, par le citoyen Victor Moreau qui, par d’intelligentes et gracieuses libéralités, sut s’attirer la sympathie de tous les habitants. Quelque temps avant le 2 décembre 1851, le docteur Charles Couy vint se fixer au château des Sainjons. Il devint très vite populaire car il prodiguait ses soins gratuitement à la population ouvrière et imposait des tarifs très élevés à la classe aisée. C’est lui qui donna le signal du soulèvement à Neuvy, ainsi qu’à Bonny et sans doute même ailleurs ; puis il disparut sans que jamais on ne le revît.
Le dimanche 7 décembre, le maire fut arrêté et le curé légèrement blessé avant que les soldats se rendent maître de la barricade. Le lendemain, tous les Neuvicois valides âgés de plus de dix-huit ans furent interrogés. Certains échappèrent de peu au peloton d’exécution, d’autres rentrèrent chez eux faute de place dans les prisons, quelques-uns furent déportés en Algérie ou à Cayenne, comme Jean Bilbaud qui purgea une peine de vingt ans pour avoir piqué le talon du curé de sa baïonnette.
Réédition de la notice intitulée Histoire de Neuvy-sur-Loire, extraite des Mémoires de la Société académique du Nivernais, parues en 1917.
Sur le site de l'office du tourisme de Cosne-sur-Loire, on signale au patrimoine de Neuvy
NB : la construction de la centrale de Belleville a débuté en 1979, soit plusieurs années après la mise en vente de la propriété. Nous avons eu la chance de profiter jusqu'au bout de la vue magnifique qui faisait l'un des nombreux attraits de Bois-Réaux.
Le site https://sites.google.com/site/lequaideneuvysurloire/neuvy-sur-loire/les-... nous donne un complément d'information sur cette petite histoire de Bois-Réaux en ces termes (source photo : même site) :
Château du Bois de Réaux
Monastère de Bois de Réaux
Sur la colline boisée dominant la vallée de la Loire à Neuvy, au lieu dit « Bois de Réaux » il existait autrefois une habitation considérable à en juger par les ruines découvertes en 1824. Ces ruines consistaient en portail d’entrée, Abbaye ravagée par les occupations Normandes, habitée en partie jusqu’en 1653 puis abandonnée.
Pendant les années 1792 – 1800, des fêtes Révolutionnaires avaient lieu durant la belle saison : Un Temple Décadaire où était élevé l’Autel de la Patrie dans le parc entourant le monastère en ruine.
Seuls quelques vestiges, un portail d’entrée, diverses salles, chapelle et puits étaient encore visibles en 1824 lorsque Monsieur le Comte Louis Jean Georges de Couëssin en devient propriétaire.
En 1855 à une petite distance de l’ancien monastère, le Comte fait construire « un petit château moderne» pour le mariage de son fils Alexandre avec Cécile Dezas de la Roquette.
Aujourd’hui face au château s’élève sur l’autre rive de la Loire, la Centrale Nucléaire.
même site, à propos de la Vrille
Vers la fin du XIXème siècle, l’industrie a vu le jour et les moulins se sont transformés pour certain en petite centrale électrique produisant de l’électricité soit à des fins personnelles soit pour la petite industrie.
Neuvy en est l’exemple même, car son usine de production d’objet en caoutchouc et de pneus automobiles était alimentée en partie par la production d’électricité du moulin a eau. L’usine de tréfilerie et atelier mécanique de précision avait également sa production électrique par un moulin a eau.
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