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BOIS-REAUX au rendez-vous des souvenirs

"Bois Réaux"
au rendez-vous des souvenirs

Quelques années après la guerre de 14, encouragé par son grand ami Henry Rogier qui vient d’acquérir dans la Nièvre une belle maison et une ferme, « les Sainjoncs », René ALLIOT, le père de Maurice (notre arrière grand-père donc) s’est lui-même laissé tenter par une grande propriété dominant la Loire, à Neuvy-sur-Loire, « Bois-Réaux »...

Entourée de bois parcourus de larges allées, dotée d’un terrain de tennis et d’un magnifique potager, la propriété comporte, outre la demeure elle-même, une maison d’habitation confortable pour une famille de gardiens et de vastes garages et dépendances. L'acte est passé le 3 novembre 1920 devant les notaires Brulé et Faroux. L'image ci-dessous est une partie d'un plan réalisé à la plume en 1902, précisant les lieux, les voies, les distances et les superficies. On y voit dessinée et coloriée la grande maison au milieu des bois. La carte postale plus récente, prise malheureusement à un moment où la propriété est inoccupée et fermée, en restitue la vue aérienne, côté Loire. C'est de ce côté de la maison, celle des élégantes tourelles , avec une vue saisissante et dégagée sur les plaines entre Berry et Bourgogne (pas encore de nucléaire dans ce paysage), que se situent les pièces de réception dominées au 1er étage par les chambres les plus belles : grande salle à manger à gauche, billard au centre ouvert sur le perron, flanqué à droite du magnifique salon : l'un des grands placards fermé de doubles portes, comme les issues du salon vers le billard, le bureau ou le hall de l'escalier, renfermait des collection de semaines de Suzette et d'exemplaires de l'Illustration ! De l'autre côté, (photo de droite) c'est l'esplanade, avec son grand chêne au centre, où arrivent les voitures. De ce côté le "bureau de grand-père", puis une fenêtre donnant sur un vaste escalier dont l'une des deux soupentes contenait le matériel et les jeux de jardin - dont les maillets, les boules colorées et les arceaux de fer du fameux jeu de croquet - , une grande entrée prolongée par le billard (je me souviens qu'à l'intérieur d'une armoire tante Thérèse y conservait, emballés dans du papier journal, les oeufs frais ramassés au poulailler). Cette entrée donnait accès à droite, à la petite salle à manger et à la cuisine, qui avait aussi un accès sur le côté de la maison, flanqué de quelques marches. Les étages proposaient jusqu’à 18 chambres, dont certaines étaient équipées de grands cabinets de toilette, d’autres de lavabos, sans compter la grande salle de bain du 1er étage !

Neuvy, Bois-Réaux, carte postaleBois-Réaux, la façade côté bois

(agrandir les vignettes)

Dès les beaux jours de 1921, famille et amis se retrouvent. Annie (Anne-Marie) aura 5 ans au mois d'août, et son petit frère Henri 3 ans en mai. Les premières d'une longue série de photos-souvenirs nous présentent les deux enfants avec Maurice et Suzanne, la soeur de Maurice, Thérèse, René et Marie Alliot, les grands-parents, souvent entourés d'amis, parfois de responsables des usines fréquemment invités par René qui dirige encore sa société, de cousins et d'amis de la famille.

Neuvy-1923_11923_avec Eliacin et Juliette Rol

1923_Neuvy_ La 1e cigarette

Sur la 1e de ces photos (1921) de gauche à droite: Henri, Suzanne et Annie, Maurice, et Marie Alliot tout à fait à droite (couple âgé inconnu). À côté (1923), on voit Henri avec Rita la chienne, Suzanne, madame Parsy dont l'époux, à droite de la photo, est un collaborateur de la société, René, Annie devant son père debout, Marie et Thérèse, maman et sœur de Maurice, assises, et enfin Louis (sans doute Louis Gay qui, avec sa femme Léontine, occupe les fonctions et le logement de gardiens et de jardinier). Sur la troisième photo la famille accueille Eliacin et Juliette Rol : Juliette est la sœur de René et Eliacin, à cette date retiré des affaires, a été son plus proche et son plus ancien collaborateur et son associé en même temps qu'un beau-frère avec qui il s'entend à merveille. Les liens du sang, renforcés par le mariage des deux filles d'Eliacin et de Juliette, Jeanne et Marcelle, avec les deux frères aînés de Suzanne, André et Joseph, et les liens du cœur entre les deux couples, sont très forts. René qui est un "joyeux" aime jouer avec les petits (photo n°4, photographiés dans ce qui sert de vestiare et abrite du soleil près du tennis) et, avec Eliacin, braver les interdits (photo n°5 : René à gauche, Eliacin assis).

À partir des années 30, au fur et à mesure que René relâche son activité professionnelle, d’autres ayant pris le relais, en particulier Maurice et son beau-frère André Limasset (quand celui-ci meurt subitement en 1931, son frère Joseph accepte de quitter sa situation aux éditions scientifiques Dunod pour le remplacer), Marie et lui y passent plus de temps, ainsi que Thérèse, et y reçoivent famille et amis.

Apparaissent bientôt sur les photos Françoise, Lucienne, et enfin Bernard. Sur la dernière des photos ci-dessous, Annie est presque une adulte déjà (à droite), alors que Bernard, 17 ans de moins, est le plus jeune du groupe. Lucienne et Françoise sont reconnaissables en 4e et 5e positions derrière lui. Les autres enfants sont leurs cousins Monet (du côté des soeurs cadettes de Suzanne)

1930 - des invités repartent1930 - agrandir1933 - Agrandir1935 Henri - agrandir1935 - les 5 enfants - agrandir1935 - enfants Alliot et cousins Monet - Agrandir

en 1960 : Vincent Alliot, Patrick et Michel Boudin, Jean-René AlliotQuatre générations se sont forgé là des souvenirs de vacances inoubliables, les enfants y ont construit des cabanes qui sentaient bon les fougères séchées, fait des acrobaties sur le trapèze, les anneaux, la corde lisse ou à nœuds qui complétaient la balançoire, promené les plus jeunes sur les charrettes en bois aux roues de fer et appris à faire du vélo dans les allées : L'allée des Gâtines, où s’ouvrait le portail d’arrivée des voitures (on y voyait clouée une pancarte : « attention pièges à loups » !!!), l'allée de Marvy vers la route, la ferme et le grand étang de Marvy, l'allée du Tennis, l'allée des Blaireaux qui rejoignait la "savane", l'allée du potager, mais aussi le chemin qui descendait vers la gare et vers la Loire longée par la mythique nationale 7. Il y avait le chemin qui, passés la maison des gardiens, les remises et les garages, conduisait vers l'église une fois descendue une petite rue en pente bordée de quelques maisons. Le rond-point, c'était avant tout le dernier virage où se dévoilait la maison éclairée, quand on arrivait un soir de début août, bardés de bagages et le coeur battant ! L'excitation se doublait d'un étrange sentiment d'entrer dans un monde à part. On allait retrouver tout le monde mais aussi ....les bois, les odeurs, les chambres, toutes singulières (laquelle allait-on occuper cette fois?), les vélos, la grande table du repas et son cérémonial. Un monde avec ses codes, comme dans une microsociété dans laquelle on rentrait avec délice pour quelques semaines.
Quatre g
MJ - Le ptit fourneauénérations ont connu la grande et la petite salles à manger, la cuisine avec sa cuisinière à l’ancienne, le jeu de croquet, les meubles de poupées, et la petite cuisinière en fonte, tellement lourde que seul un adulte pouvait la porter, comme une réplique de la vraie, avec les ronds de cuisson qui s’imbriquaient, le tiroir à combustible, et surtout le petit robinet pour l’eau chaude ! là c'est moi, devant le petit fourneau, face à nounours assis dans le joli petit fauteuil canné qui appartenait à René Alliot et que j'ai gardé.

Neuvy, c'était la grande réunion de famille du mois d'août, les tablées qui regroupaient chaque jour d'août une vingtaine de convives, les fraises des bois, accompagnées de meringues inoubliables sorties de la grande boîte en fer rouge, et les poires et le raisin du potager qui me faisaient oublier les gratins de côtes de blettes.

Quatre générations ont connu l’heure du café, après le repas, parfois dans le salon mais le plus souvent dehors, sur la terrasse qui dominait la Loire et surplombait un vaste paysage dégagé jusqu’à l’horizon…on y était parfois nombreux quand il y avait des invités (photo ci-dessous août 1956). Le 15 août, le curé nous rejoignait pour déjeuner. S'ensuivait toujours une partie de billard qui mettait toujours notre tante Thérèse, la sœur de notre grand-père Maurice, très en verve. Et quand on sait le vocabulaire du billard, les bandes et sa déclinaison verbale, les boules et les queues, on imagine les fous rires rentrés quand notre chère vieille tante célibataire commentait le jeu de monsieur le curé!

Neuvy - Bois-Réaux août 1956

Schéma de la propriété d'après mon souvenir (les grandes allées donnaient sur la route de Marvy du nom d'une ferme mais aussi d'un assez grand étang)

Bois-Réaux - Schéma

Dans mes souvenirs, il y avait, en avant du potager, des sortes de bassins de pierre qui canalisaient un petit cours d'eau, la plupart du temps complètement à sec quand on venait en août. Sur la photo ci-dessous, qui date de l'hiver 1941, quand Lucienne et Bernard sont à l'abri à Bois-Réaux, on en voit parfaitement le tracé (Lucienne et Bernard sont sur la droite, assis sur la berge) :

les bassins (hiver 1941)

Ce retour à l'année 1941 nous ramène en arrière. C’est là, à Bois-Réaux, que René s'est retiré avec Marie et avec Thérèse, après le début de la guerre, en 1939, là que s'éteindra Marie, le le 22 janvier 1940, et 11 ans plus tard, René, le lundi 12 mars 1951, à la suite d’une broncho-pneumonie. Il avait presque 93 ans. 6 de ses arrières petits enfants l'ont connu : Catherine, Dominique et Vincent Alliot, Jean-François, Philippe et Marie-Jeanne Boudin.....

Entre-temps, il y a eu le Neuvy et le Bois-Réaux de la guerre, objet d'un autre chapitre, au cours duquel on voit, grâce aux notes manuscrites rédigées entre août 1939 et juillet 1941 par René ALLIOT, que la grande demeure a vu passer, et parfois rester, un certain nombre de réfiugiés, mais a du satisfaire aussi aux demandes d'hébergement des officiers et troupes de passage pendant l'occupation. Ces événements sont évoqués aussi par Lucienne qui, avec Bernard, est souvent confiée à la garde de ses grands parents pendant cette période.
Puis les choses se tassent, du moins pour cet aspect de la guerre qui s'est installée durablement ailleurs.

Quelques années plus tard, fin juillet 1944, Lucienne raconte avec beaucoup d'humour les préparatifs du mariage d'Anne-Marie, sa grande soeur, avec Pierre. On est encore dans la guerre, et le matin même de ce 29 juillet 1944, la ligne de chemin de fer entre Paris et Brunoy a été coupée. Tout se passe bien, néanmoins, et cette journée permet de mettre un peu de distance avec des événements douloureux. Car on a appris il y a peu le bombardement aussi brutal qu'inattendu, qui a frappé Neuvy, faisant beaucoup de victimes. On ne sait pas encore qu'il sera suivi d'un autre, le 2 août, encore plus meurtier, puis d'un troisième le 7. Ces événements vont marquer douloureusement et durablement les habitants de Neuvy, et nous consacrons à cette mémoire un chapitre illustré de quelques témoignages.

Henri s'est marié lui aussi, 6 mois auparavent, avec Jacqueline Meslin.

Neuvy va bientôt voir arriver une nouvelle génération, la nôtre : petite galerie de photos ci dessous.

Neuvy 1956

René ALLIOT, thérèse, henri, Pierre et Anne-Marie enceinte de Jean-FrançoisNeuvy été 1956 -11958Eté 1959 - le poulailler

1960 - la baignade1962 Sur le perron1966 La Charette

Photos du haut : Photo de gauche prise en 1945: René Alliot, Thérèse, Henri (debout), Pierre Boudin et Anne-Marie (Annie) enceinte de Jean-François, né en septembre. Henri et Jacqueline ont déjà une petite fille, Catherine, née en juin de la même année.
Photo suivante (agrandir) été 1956 - haut gauche à droite bas : Annie, Jacqueline, Henri avec Jean-René (né en avril 1952), Thérèse, Bernard, Pierre, Suzanne ("grand-mère") portant Chantal (avril 1954), en bas gauche Vincent (janvier 1949), Jean-François, puis ? (non ce n'est pas Simone, qui n'entre dans la famille qu'en 1959 en épousant Bernard ! ), Dominique (août 1946), Maurice ("grand-père"), encore plus bas de g à droite, Catherine avec Isabelle (août 1955), Philippe (décembre 1946), Marie-Jeanne (avril 1948), un peu en retrait Michel (avril 1952), et enfin Lucienne (a épousé Bernard Delavault en 1959).
Photo suivante : avec les vélos, groupe central Marie-Jeanne, Philippe derrière, et Michel à droite. La photo date de 1958 : cette année là était présente pendant quelques jours la fille d'amis de papa, les Poulet-Goffard dont le prénom m'échappe (Anne-Marie, je crois), à gauche de la photo. Je me souviens que j'avais maigri et on avait du me dire que j'avais peut-être ...un ver solitaire. On m'aurais dit un serpent dans le ventre cela m'aurait fait le même effet. Morte de peur, j'avais préposé cette pauvre Anne-Marie P-G. à regarder dans les toilettes après chaque opération. À droite c'est une petite copine de Neuvy.
Photo de droite, été 1959: Chantal, MJ et Patrick du côté du poulailler.
Sur la première des 3 photos de 2e ligne, de gauche à droite, Isabelle, Chantal, Patrick, Michel et Vincent sont photographiés en 1962. La Loire était beaucoup trop dangereuse pour s'y baigner avec des enfants. Aussi je me souviens que tante Jacqueline nous emmenait dans la magnifique Ariane 8 qui ressemblait à une "Versailles" et qui me paraissait d'un luxe infini, pour gagner le lac du Bourdon où est prise la photo.
Sur la deuxième (agrandir la photo),
à côté de Laurent (fils de Lucienne et de Bernard Delavault, né en décembre 1960), Chantal, Isabelle, et plus bas, Monique (fille de Bernard et de Simone Alliot, née en novembre 1960), Patrick joue avec Carole : Tous les deux, à peu près du même âge, seront victimes de la moto, Patrick à Sens en mars 1981, Carole en 1977. Carole Lefol habitait à Neuvy dans sa jeunesse. Je ne sais plus comment on la connaissait : était-elle apparentée aux Beaunier (Marcel et Denise?). Toujours est-il que son nom est resté célèbre dans le monde de la moto, quand elle fut la victime de trop du manque de pistes appropriées pour les passionnés de moto. Les "runs" sauvages qui se déroulaient à Rungis notamment, faisaient des morts chaque année. Le circuit ouvert quelque temps après à Tremblay-les-Gonesse (devenu depuis Tremblay-en-France) a été baptisé Carole. De cette jeune blondinette de 18 ans, les motards en colère, aidés par un autre passionné, Yves Mourousi, avaient fait leur symbole. Carole (on l'apprend sur une petite vidéo en ligne) était en fait la passagère arrière, en route pour Rungis avec son ami.
Sur la troisième photo, prise en 1966, on retrouve une des fameuses charettes en bois dans lesquelles, devenus assez grands, on promenait les plus jeunes. Ici, Michel avec Claire et Agnès, les petites sœurs de Laurent Delavault, nées le 8 mars 1962, et Yves Alliot, le premier des deux garçons qui agrandissent la famille de Bernard et de Simone (Yves né en février 1963 et Paul, né en mars 1964)

Le café au salon, vers 1962

Pour clore ce chapitre, cette photo résume bien l'ambiance ! On pourrait l'appeler "apologie de la cigarette" : c'était dans les années 60... Même maman (Annie qu'on ne voit pas sur cette photo fumait sa "Craven A" le dimanche, comme en témoigne cette autre photo ci-dessous, qui n'est d'ailleurs pas prise à Bois-Réaux!). Petite convention sociale de l'époque ! On voit de gauche à droite Henri, Jacqueline, Bernard Delavault, Dominique Alliot, Bernard Alliot, Simone, cachée par Maurice (sûr elle ne fume pas), Maurice, Thérèse et Isabelle, Michel les mains derrière la tête, de dos Jean-René, puis Jean-François. Dans la glace on aperçoit Catherine et un petit bout de Chantal. La disposition du joueur de viole en bronze et de la statue de Diane chasseresse (corrigez-moi car je me trompe) était une plaisanterie récurrente de drague entre le musicien et sa muse effrayée.

la cigarette du dimanche

ENFIN, BOIS-RÉAUX C'EST AUSSI NOTRE CHÈRE TANTE THÉRÈSE
et ses paniers de fleurs coupées (agrandir en cliquant 2 fois sur la photo)

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Commentaires

Commentaires: 
Je relis avec beaucoup de retard tous vos souvenirs de Neuvy. Que de souvenirs imprimés dans nos mémoires. J'en ai quelques uns en supplément : quand j'étais enfant, la pièce d'eau était pleine et il y avait des grenouilles qui coassaient quand nous étions couchés, elles faisaient beaucoup de bruit mais c'était le charme de Neuvy ! Plus tard j'avais trouvé un truc pour éliminer les moustiques : j'ouvrais la fenêtre et les volets, je laissais allumé alors il y avait toujours une chauve-souris qui trouvait très intéressant de rentrer et de manger les moustiques et araignées, une fois son repas terminé elle repartait, et moi, je ressortait ma tête de dessous les draps car on m'avait parlé des chauve-souris prises dans les cheveux ... et je fermais les persiennes pour une nuit tranquille. C'est dans les années 44 que Denise a enfermé les poules à cause d'un renard, mais avant elles étaient libres de courir près de la maison (elle ne venait pas sur la terrasse) et le matin en se réveillant on entendait les poules qui faisaient bouk bouk en picorant, ça c'était encore Neuvy. Le petit vélo noir était celui de Françoise, il y en avait un plus grand avec un guidon démodé, c'était celui de tante Thérèse. Pendant la guerre elle s'en servait pour aller aux Plus, Bernard lui avait joué un tour en ayant fait sauter la chaine et notre tante peu renseignée sur le sujet a essayé plusieurs fois de démarrer après avoir soigneusement mis sa pédale à la bonne place, chaque fois quand elle mettait son pied plouf la pédale se retrouvait en bas (et nous vilains garnements de rire sous cape) Quand tante Thérèse partait elle était raide comme un bâton et elle prenait les tournants avec la même raideur, Et la cueillette des girolles dans l'allée du tennis avec nos petits paniers et toujours un adulte C'était toute une cérémonie. Et les trajets à la ferme de Marvy, tous les jours, avec les bidons à lait et nos bidons d'enfants que la fermière remplissait de bon lait chaud régal de Françoise et pour moi berk ... Bref je m'arrête